Communiqué de presse intermutualiste en réaction aux informations publiées concernant le registre flamand des subsides

A l'occasion du premier anniversaire du registre flamand des subsides, plusieurs médias parlent aujourd'hui des subsides que le gouvernement flamand accorde aux organisations, associations et autorités locales. La façon dont certains journaux présentent les faits surprennent les mutualités et caisses de soins flamandes. Ils donnent la fausse impression que les subsides profitent au fonctionnement propre des mutualités et caisses de soins, alors que cet argent est justement utilisé pour que les besoins sociaux et les soins de santé restent abordables en Flandre.
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Organisation des soins
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A l'occasion du premier anniversaire du registre flamand des subsides, plusieurs médias parlent aujourd'hui des subsides que le gouvernement flamand accorde aux organisations, associations et autorités locales. Bien entendu, chaque Flamand a le droit de savoir à quoi sert l'argent de ses impôts, mais la façon dont certains journaux présentent les faits surprennent les mutualités et caisses de soins flamandes. Ils donnent la fausse impression que les subsides profitent au fonctionnement propre des mutualités et caisses de soins, alors que cet argent est justement utilisé pour que les besoins sociaux et les soins de santé restent abordables en Flandre. C’est grâce à ce fonctionnement que la Flandre réalise sa politique en collaboration avec les partenaires du terrain. 

"17,8 milliards d'euros de subsides flamands. Et non, la culture n'est pas le secteur le plus gourmand", titre De Standaard ce matin. Dans la foulée du titre, le quotidien donne un aperçu de qui sont les grands "profiteurs de subsides". Outre la ville d'Anvers, il s'agit - dixit De Standaard - du "paysage cloisonné des soins de santé". En tant que secteur, les mutualités et les caisses de soins souhaitent explicitement se distancer de ce cadrage fâcheux et de ce langage trompeur. 

En soi, l’établissement d’un registre des subsides est une initiative positive, et même louable, en vue de la transparence et de la bonne gestion des fonds publics, mais la condition est qu'il contienne des informations et des interprétations correctes. Car, ce que le registre des subsides ne dit pas, c'est que ces "subsides" sont presque exclusivement les fonds publics utilisés pour financer, entre autres, les soins dispensés dans les établissements de soins pour les personnes âgées, la rééducation, les soins de santé mentale et les soins palliatifs organisés en Flandre... Ils couvrent la partie non prise en charge par le prix journalier payé par les résidents/usagers eux-mêmes. Ce que le registre des subsides ne dit pas non plus, c'est d'où provient cet argent. Brisons directement cette illusion : l'argent n'est pas la propriété du gouvernement flamand, qui le distribue généreusement. Cet argent appartient à chacun d'entre nous, il est alimenté par le biais de nos impôts. Il est donc tout à fait normal que ces impôts profitent à tous, par exemple pour l'organisation de nos soins de santé. Et c'est précisément sur ce terrain que tant d'organisations sont actives chaque jour, dont les mutualités et les caisses de soins.

Nous accordons autant d’importance à la transparence que le gouvernement flamand et donnons volontiers quelques exemples des réalisations des mutualités et caisses de soins grâce à l'argent du citoyen flamand. 

  • Pour un séjour dans un centre de soins résidentiels, un résident paie environ 2.000 euros chaque mois de sa poche.
    Sans l'intervention de ces prétendus "subsides" pour les soins fournis pendant le séjour, ce montant serait plus que deux fois plus élevé. Et pour toute clarté, cela s'applique à tous les 1.500 établissements flamands de soins pour les personnes âgées, qu'ils soient publics, sans but lucratif ou commerciaux.
  • Les personnes qui ont recours à la rééducation résidentielle en Flandre paient environ 46 euros de leur poche pour le premier jour et environ 19 euros par jour à partir du deuxième jour. Sans les "subsides" supplémentaires, un séjour en rééducation résidentielle coûterait jusqu’à des dizaines de fois plus cher pour le patient.

C'est donc à cela que servent ces subsides, et non au financement de nos propres institutions et opérations, comme le laisse entendre l'article du Standaard. En Flandre, ce sont les caisses de soins qui veillent à ce que ces fonds soient correctement payés aux établissements et qui assurent l’information correcte des citoyens, les contrôles et la défense des intérêts de tous ceux qui ont besoin de soins en Flandre. Les caisses de soins font encore bien plus que cela :

Elles permettent, notamment, à tous les résidents des centres de soins résidentiels d'avoir automatiquement droit au budget de soins pour les personnes fortement dépendantes, qui s'élève à 135 euros par mois (un montant qu'elles considèrent d'ailleurs elles-mêmes encore trop bas pour les citoyens dépendants des soins, et qui ne fait même pas partie de l'inventaire du registre des subsides...).

Dans une société constituée de personnes qui ont de bonnes intentions les unes envers les autres, ne devrions-nous pas être fiers des montants mentionnés dans les listes du registre flamand des subsides ? C'est une bonne chose que 7,3 milliards d'euros soient dépensés dans le domaine politique du bien-être, de la santé publique et de la famille, car ces fonds profitent directement à la santé et au bien-être de chaque citoyen flamand par le biais d'équipements, de services et d'aides indispensables. Malheureusement, force est de constater que cela ne suffit toujours pas à fournir une offre de soins adéquate et abordable pour tous. Les mutualités et caisses de soins (ainsi que le secteur des soins de santé au sens large) soulèvent régulièrement cette question, et continueront à le faire. C'est notre rôle de défendre les intérêts de tous, et nous l'assumons pleinement.

C'est d’ailleurs ce que les citoyens qui ont une demande ou un besoin de soins, leurs aidants proches, les prestataires de soins et, en fin de compte, tous les contribuables flamands, attendent de notre part.

Signé par les membres du Collège Intermutualiste Flamand (les mutualités flamandes et leurs caisses de soins)