Santé mentale : trop de jeunes hésitent à demander de l’aide
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Un jeune sur 3 a éprouvé des difficultés pendant la crise à faire appel à un professionnel dans une situation de mal-être psychique ou psychologique. C’est ce qui ressort notamment d’une enquête des Mutualités Libres dévoilée aujourd’hui à l’occasion d’un symposium (en ligne) portant sur la santé mentale des jeunes.
Les Mutualités Libres ont mené début septembre une enquête portant sur le bien-être mental des jeunes auprès d’un échantillon de 1000 Belges francophones et néerlandophones âgés de 16 à 25 ans. Parmi eux, 35% de ceux qui ont été confrontés à un problème psychique ou psychologique ont fait part des difficultés qu’ils ont vécues pour franchir le pas et oser demander de l’aide. Cette réticence serait-elle liée à une crainte de stigmatisation ? Quoi qu’il en soit, la démarche, elle-même, semble davantage constituer un frein pour l’accès au soins, que la question de savoir où les trouver.
C'est surtout la vie sociale des jeunes qui a le plus pâti lors de la crise. 82 % des jeunes, soit 8 sur 10, confirment que la crise du coronavirus a rendu leur vie sociale plus difficile, voire très difficile (pour près d’1 sur 2). Mais la crise a eu aussi un impact considérable sur leur santé, davantage la santé mentale que physique :
Il faut noter que les filles ont davantage souffert de la crise que les garçons : elles avaient davantage peur, se sentaient plus seules, plus stressées et plus inquiètes pour leur avenir.
Les répondants ont aussi été sondés sur ce qu’ils attendent de la part des autorités en ce qui concerne la santé mentale. Les 3 réponses qui reviennent le plus sont :
Nos mutualités organisent une série d’actions afin de favoriser le bien-être mental des membres. Ainsi, Partenamut organise une ligne d’écoute ouverte à tous les étudiants de moins de 25 ans, membres ou non : 0800-88 080. La mutualité assure aussi des remboursements complémentaires de soins psychologiques.
Partenamut a également signé une convention avec le service de santé mentale de l’ULB afin permettre l'accès à plus de jeunes à des séances chez le psychologue.
Quel impact la crise sanitaire-a-t-elle sur la santé mentale des jeunes ? Comment peuvent-ils trouver les soins appropriés ? C’est à ces 2 questions que tenteront de répondre les différents intervenants du symposium "J'avais 20 ans en 2020"
Parmi les orateurs : les Professeurs Dr. Véronique Delvenne, psychiatre de l'enfant et de l'adolescent ULB et Dr Ronny Bruffaerts, psychologue, KULeuven. Outre des représentants du secteur associatif et de la jeunesse, le directeur de l’OMS Europe Hans Klüge et le ministre de la santé Franck Vandenbroucke interviendront sous forme de capsules vidéo.