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- 1 jeune sur 2 se sent dépendant à son smartphone
Les jeunes ne peuvent plus se passer de leur smartphone. Au point que la moitié d'entre eux se sentent dépendants. En même temps, les adolescents considèrent leur smartphone comme un outil présentant un tas d'avantages : à l'école, à la maison, entre amis... C’est ce qu’il ressort de l’enquête menée par les Mutualités Libres auprès de 976 jeunes belges âgés de 12 à 23 ans sur leur bien-être numérique.
Date
47 : c’est en moyenne le nombre de fois que les adolescents consultent leur smartphone chaque jour. 1 jeune sur 2 se sent dépendant de son smartphone, et ce dès son plus jeune âge (12 à 15 ans). La même proportion de jeunes a même peur de passer à côté d’une publication quand ils ne sont pas en ligne. 8 adolescents sur 10 sont sur les médias sociaux tous les jours, et ce, en moyenne pendant un peu plus d'une heure et demie. Lorsqu'il est avec des amis, 1 jeune sur 2 essaie de faire attention à ne pas être constamment rivé à son smartphone.
Autant en virtuel qu’en réel
Les jeunes reconnaissent donc les risques et inconvénients du smartphone, mais sont également preneurs de ses nombreuses opportunités et possibilités. Selon plus de 8 sur 10 d’entre eux, les réseaux sociaux sont essentiels pour rester en contact avec les amis. Ils communiquent également autant en virtuel qu’en réel. Pourquoi trouvent-ils la communication en ligne tellement importante ? Les jeunes avancent plusieurs raisons : ils ont plus de temps pour réfléchir avant de s’exprimer, ils peuvent mieux exprimer leurs émotions avec les émojis, les timides peuvent s’extérioriser plus facilement... La moitié des jeunes admettent d’ailleurs que le comportement de leurs amis est différent en ligne de celui qu’ils ont en face à face.
A l'école aussi, les jeunes voient de nombreuses possibilités dans l'utilisation des smartphones et autres outils numériques. Les trois quarts d’entre eux sont favorables à une utilisation plus approfondie des outils numériques en classe et 6 jeunes sur 10 ne veulent pas d'une interdiction totale des smartphones à l'école comme en France.
1 parent sur 3 surveille l'utilisation des smartphones
Les parents aussi sont très actifs sur les réseaux sociaux, mais seul 1 sur 3 surveille de près l'utilisation des smartphones de ses enfants. Pour le groupe des 12 à 15 ans, près de 4 parents sur 10 ne surveillent pas du tout l'utilisation des réseaux sociaux. Notre enquête montre pourtant qu’1 jeune sur 2 apprécie une intervention parentale. Ils sont même 7 sur 10 parmi les 12-15 ans.
Plus de discernement à l’égard des médias
Les adolescents disposent-ils des connaissances, compétences et attitudes nécessaires pour bien gérer les réseaux sociaux ? Selon eux, ils sont plutôt bons en termes de "sagesse numérique". Les publications d’1 jeune sur 10 seulement sont ouvertes à tous tandis que 8 adolescents sur 10 ne rendent leur profil visible que par leurs amis. Autres exemples de "littératie numérique" : 7 jeunes sur 10 ne transmettent pas de données personnelles en ligne à des personnes qu'ils ne connaissent pas bien, les trois quarts ajustent leurs paramètres de confidentialité pour les rendre plus stricts... Cette attitude adulte est également constatée chez les 12-15 ans. On la doit en grande partie aux institutions scolaires.
Renforcer la littératie numérique chez les jeunes
Cependant, les jeunes relatent aussi des expériences négatives avec les réseaux sociaux. La moitié d'entre eux ont déjà été confrontés au cyber harcèlement, 4 sur 10 ont déjà publié des contenus et l’ont regretté par la suite, 1 sur 5 ressent une pression sociale à être présent sur les réseaux sociaux... Pour les Mutualités Libres, il est important que les écoles, les parents, les autorités, les mouvements de jeunesse, etc. sensibilisent les jeunes à ces risques et cherchent ensemble à les aider à atteindre un bon équilibre numérique.
En effet, plus les jeunes disposeront de compétences et de connaissances numériques, mieux ils seront protégés contre les risques de santé qu’entraînent le smartphone et les réseaux sociaux, tant sur le plan mental que physique.
Plus d’infos ?
Anne Artisien, Manager Communication Externe des Mutualités Libres : anne.artisien@mloz.be - 0476/90.01.66