Enfants à besoins spécifiques: Association avec l'incapacité de travail, l'invalidité et le chômage de leurs parents

Wendy est la maman d’un enfant à besoins de santé spécifiques. Elle nous parle de sa vie au quotidien et de l’équilibre qu’elle essaie de trouver avec sa vie professionnelle.
Les Mutualités Libres ont cherché à identifier ces enfants parmi leurs membres de 0 à 17 ans (données de 2019) sur base de critères liés aux mécanismes de protection sociale : allocation de soins pour les enfants ayant un besoin de soutien spécifique, forfait « malades chroniques », statut « affection chronique » et maximum à facturer « malade chronique ». Elles se sont également appuyées sur la consommation de médicaments et sur les séjours dans les structures de soins spécifiques. Elles ont enfin tenu compte de la composition familiale.
Explications de Ludo Vandenthoren, l’un des auteurs de l’étude
Il ressort de l’étude qu’environ un enfant sur 15 en Belgique a des besoins de santé spécifiques (6,4% d’entre eux), plus souvent des garçons que des filles. Une famille sur 10 est composée d’au moins un enfant à besoins spécifiques : 11,9 % des familles en Flandre, 9,7% en Wallonie et 8 % à Bruxelles.
Les études existantes ne disent rien sur l’impact, en Belgique, du besoin spécifique de l’enfant sur le parent. Il est cependant admis sur le plan international que ces parents connaissent (entre autres) un moins bon état de santé général, plus de stress pour l’éducation de leurs enfants, plus de problèmes physiques, un moins bon sommeil et davantage de problèmes de santé mentale.
Pour pallier à ce manque d’informations, les chercheurs ont croisé les données relatives aux parents d’enfants avec minimum un enfant à besoins spécifiques avec les données de l’incapacité de travail, de l’invalidité et du chômage. Il en ressort que :
Les Mutualités Libres formulent une série de recommandations :
Aux autorités publiques :
A l’INAMI, Institut National d'Assurance Maladie-Invalidité :
Aux médecins-conseils des mutualités :
Aux services sociaux des mutualités :
Des recommandations équivalentes sont faites aux médecins du travail et aux prestataires de soins.