Partenaire de sensibilisation pour les cancers féminins
Augmenter la participation aux programmes de dépistage officiels tels que le Mammotest à Bruxelles constitue un défi depuis des années. À Bruxelles, environ 1 femme sur 2 se fait dépister pour le cancer du sein si on cumule le dépistage organisé (10 %) et hors des programmes organisés (37%), alors que la recommandation européenne est de 75%. Ce contraste souligne la nécessité d’agir.
Il est crucial de sensibiliser à l’importance des dépistages organisés, d’éliminer les barrières telles que la langue et l’accessibilité, et de travailler avec les communautés locales pour stimuler la participation.
C’est pour abaisser les barrières existantes pour les groupes vulnérables que les “conseillers en santé” ont été créés à Bruxelles. Au total, 12 conseillers en santé de Partenamut Mutualité Libre, Helan Onafhankelijke Ziekenfonds, Solidaris Brabant, La Mutualité Chrétienne, Mutualia et la ML MUTPLUS.be s'engagent chaque jour dans ces missions. Un engagement d’autant plus important que la prévention reste le parent pauvre en termes d’investissement budgétaire dans les politiques publiques.
Conseiller santé : une mission proactive
Les conseillers en santé contribuent à améliorer le bien-être et à augmenter la littératie en santé. Ils se concentrent principalement sur les personnes plus vulnérables. La stratégie est en partie déterminée en concertation avec Vivalis, l'administration bruxelloise de la santé et de l’aide aux personnes.
Les conseillers en santé contactent de manière proactive (par exemple par téléphone) et discutent de divers sujets, tels que :
- Le fonctionnement de notre système de santé
- Les services et prestations des mutualités
- Les droits sociaux des assurés
- Des thématiques telles que l’isolement social, les dépistages du cancer, la santé mentale ou encore les vaccinations (grippe, Covid-19).
Un appel qui connecte
Lors de l’appel, le conseiller en santé s’enquiert de la santé physique et mentale de la personne appelée. Une simple question “comment allez-vous aujourd'hui ?” est souvent le moyen de briser la glace. Ensuite, il vérifie si un Mammotest ou un frottis a été récemment réalisé et, dans le cas contraire, les principaux obstacles sont identifiés.
Des informations pratiques sont également fournies : comment et où cette personne peut-elle se rendre à un dépistage. Comme les conseillers en santé font partie des mutualités, ils connaissent bien l'éventail des services et des solutions ciblées peuvent être recherchées pour éliminer autant que possible ces obstacles.
Des campagnes adaptées aux besoins
Ce n’est pas la première mission sur laquelle travaillent les conseillers en santé. Les campagnes précédentes étaient organisées autour de l'isolement social des seniors pendant la pandémie, des familles monoparentales ou encore des personnes qui n'utilisent pas le système de santé. “Certaines campagnes sont plus lourdes que d’autres selon le sujet. Certains nous confient qu’ils ont déjà pensé au suicide et ne voient pas d'autre issue. Avec une bonne connaissance du paysage de l'assurance maladie et du réseau d’intervenants d’experts sociaux à Bruxelles, nous pouvons répondre à leurs besoins et leur apporter une aide très ciblée”, précise Christian, conseiller en santé chez Partenamut Mutualité Libre.
En complément aux appels téléphoniques, ils se rendent également sur le terrain et rencontrent les citoyens et le milieu associatif.
“Les conseillers en santé jouent un rôle important dans l’amélioration de l’accès aux soins de santé et dans la promotion des connaissances en matière de santé, y compris parmi les groupes les plus vulnérables. En mai 2024, le rôle des conseillers en santé a été légalement reconnu et il reste encore beaucoup de potentiel pour approfondir d’autres sujets et agir à l’avenir. En contactant de manière proactive et personnelle, ils lèvent de nombreuses barrières”, explique Geertrui Poelaert, experte prévention aux Mutualités Libres.
“J’aime travailler sur cette mission au quotidien car cela porte vraiment ses fruits. La manière proactive et interpersonnelle avec laquelle nous contactons est un facteur important de succès”, ajoute Sonia, conseillère en santé chez Solidaris Brabant.
“Ce qui me passionne, c’est de voir les changements positifs dans la vie des personnes que je contacte, que ce soit en les aidant à adopter de meilleures habitudes de vie ou en les guidant à travers des moments difficiles, chaque interaction me rappelle l’importance de ma mission”, conclut Nora, Conseillère en santé pour La Mutualité Chrétienne.