A peine 22% des futures mamans en Fédération Wallonie-Bruxelles se sont fait vacciner contre la coqueluche en 2016*. C’est très peu car cette affection respiratoire aux complications parfois graves pour les nourrissons est en recrudescence. Pour protéger les bébés dès la naissance, les Mutualités Libres rappellent à toutes les femmes qui attendent un heureux événement de se faire vacciner pendant leur grossesse.
Bruxelles, le 6 mars 2018. Depuis 2013, le Conseil supérieur de la Santé recommande la généralisation de la vaccination maternelle contre la coqueluche pendant la grossesse. Depuis lors, la couverture vaccinale s’est-elle améliorée dans notre pays? Oui, fortement en Flandre (69%**), mais en Wallonie et à Bruxelles, 1 femme sur 5 seulement (22%) est vaccinée contre la coqueluche pendant sa grossesse.
Cette situation est préoccupante car si la coqueluche est une infection sans trop de gravité chez les adultes, elle peut occasionner de sérieuses complications chez les bébés comme un arrêt respiratoire ou même parfois le décès du nourrisson. Contractée pendant la grossesse, la coqueluche peut aussi provoquer un accouchement prématuré.
Les parents, premiers agents de contagion
Infection respiratoire très contagieuse, la coqueluche se manifeste par de violentes quintes de toux et des difficultés respiratoires. Dans les pays industrialisés, elle touche principalement les nourrissons de moins d’un an mais cette maladie - que l’on croit à tort appartenir à une époque révolue - est en recrudescence dans plusieurs pays occidentaux.
Les adultes et les adolescents sont les premiers agents de contagion. Les parents en particulier seraient responsables de la transmission de la maladie à leur bébé dans la grande majorité des cas, et ce même s’ils ont été vaccinés pendant leur enfance (la protection diminue avec le temps). Les Mutualités Libres invitent donc toutes les femmes enceintes à suivre la recommandation du Conseil supérieur de la Santé en se faisant vacciner entre la 24e et 32e semaine de grossesse et ce même si elles ont été antérieurement vaccinées. La stratégie de prévention (« cocoon ») s’étend également aux proches qui seront en contact avec le bébé les premiers mois suivant la naissance (papa, grands-parents, frères et sœurs…).
Le vaccin est gratuit
Compte tenu du faible taux de vaccination des femmes enceintes en Fédération Wallonie-Bruxelles, d’importants efforts d’information et de sensibilisation doivent être déployés, notamment pour rappeler que la coqueluche n’est pas qu’une maladie infantile : les adultes et adolescents peuvent l’attraper et se transformer en vecteurs de l’infection. Quant à la protection apportée par le vaccin, elle diminue avec les années.
Rappelons que le vaccin contre la coqueluche est gratuit pour les femmes enceintes s’il est commandé par un médecin ou une sage-femme via les plateformes électroniques "e-vax" (Fédération Wallonie-Bruxelles) et "Vaccinnet (Flandre). Il est remboursé partiellement par l’assurance-maladie dans des cas spécifiques (après accord du médecin-conseil), et l’assurance complémentaire de certaines mutualités intervient dans le remboursement.
En résumé, la vaccination gratuite offerte aux mères en cours de grossesse par les Communautés est aujourd'hui la mesure la plus efficace pour protéger les nouveau-nés contre la coqueluche pendant leurs premiers mois de vie.
* Pourcentage établi à partir des observations des Mutualités Libres sur les grossesses de 2016 et les données de la plateforme
"e-vax" de la même année.
** Source: "Studie van de vaccinatiegraad in Vlaanderen 2016" (KU Leuven & Université d'Anvers).
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