La pollution de l’air : augmentation des besoins en soins de santé et d’arrêts de travail

La première étude croise les données de la pollution de l’air avec les chiffres du remboursement de soins de ses affiliés. Elle prend en considération les visites des patients chroniques chez le médecin généraliste (sur base de 1.112.978 consultations) et les déclarations d’incapacité de travail pour troubles psychiques (12.270 cas). En ce qui concerne les consultations, l’étude se focalise plus particulièrement sur les adultes souffrant d’hypertension ou de dépression. Ces deux dernières pathologies sont les plus fréquentes parmi les maladies chroniques. La deuxième étude est la première à être menée à large échelle qui fait le lien entre pollution de l’air et absence au travail. Aux pics de pollution peuvent donc correspondre une augmentation du nombre de personnes admises en incapacité de travail ou en absence de longue durée pour problèmes psychiques/ psychologiques (dépressions…). L’étude complète peut être transmise sur demande.
Une augmentation de la pollution de l’air peut entraîner une augmentation du nombre de nouveau cas d’incapacité de travail en raison de problèmes psychiques/ psychologiques.
Elle entraîne aussi un nombre de consultations plus important chez le médecin généraliste pour les personnes qui souffrent de dépression.
Une augmentation de la pollution de l’air peut entraîner une augmentation des consultations chez le médecin généraliste pour les personnes souffrant d’hypertension.
En réalité, les mesures de pollution évoquées se démultiplient certains jours et entraînent avec elles des effets considérables sur les soins de santé. Chaque jour, des particules de carbone noir et de dioxyde d’azote se répandent dans l’atmosphère, principalement suite à la combustion de carburants fossiles comme le diesel.
Aux pics de pollution peuvent donc correspondre une augmentation du nombre de personnes admises en incapacité de travail ou en absence de longue durée pour problèmes psychiques/ psychologiques (dépressions…).
Le phénomène peut être observé toute l’année excepté l’hiver. En cette saison, les personnes passent moins de temps à l’extérieur et sont donc moins exposées à la pollution de l’air.
Tim NAWROT, professeur d’épidémiologie environnementale à la KU Leuven et à l’UHasselt:
« Nous ne réalisons pas spontanément l’impact de la pollution de l’air sur notre santé mentale. De plus en plus d’éléments qui démontrent que l’exposition à celle-ci a un impact sur notre santé psychique. Les particules les plus fines peuvent avoir bien plus d’effets que sur nos seuls poumons »
Xavier BRENEZ, directeur général des Mutualités Libres:
« Nous appelons les ministres fédéraux et régionaux à prendre d’une part des mesures afin de lutter contre la pollution de l’air et d’autre part à soutenir l’adoption, sur le plan européen, des nouvelles directives de l’Organisation mondiale de la santé, en matière de pollution atmosphérique. Quelques semaines avant le sommet européen et la conférence internationale sur le climat, nous appelons à une prise de conscience de l’impact majeur que représentent les changements climatiques et la pollution de l’air en termes de santé publique »
Lire aussi l'opinion de Xavier Brenez: Veiller au climat, c'est aussi prendre soin de sa santé