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- La pollution de l’air : augmentation des besoins en soins de santé et d’arrêts de travail
Une nouvelle étude des Mutualités Libres, en collaboration avec la KU Leuven révèle à quel point la pollution de l’air rend les Belges malades aujourd'hui. Lors des pics de pollution atmosphérique, les patients chroniques consultent plus rapidement leur médecin généraliste. En outre, cette pollution de l’air semble être l’un des facteurs qui contribuent à ce qu’une personne se retrouve en incapacité de travail pour des problèmes psychiques / psychologiques, selon une deuxième étude toujours réalisée par les Mutualités Libres.
Date
La première étude croise les données de la pollution de l’air avec les chiffres du remboursement de soins de ses affiliés. Elle prend en considération les visites des patients chroniques chez le médecin généraliste (sur base de 1.112.978 consultations) et les déclarations d’incapacité de travail pour troubles psychiques (12.270 cas). En ce qui concerne les consultations, l’étude se focalise plus particulièrement sur les adultes souffrant d’hypertension ou de dépression. Ces deux dernières pathologies sont les plus fréquentes parmi les maladies chroniques. La deuxième étude est la première à être menée à large échelle qui fait le lien entre pollution de l’air et absence au travail. Aux pics de pollution peuvent donc correspondre une augmentation du nombre de personnes admises en incapacité de travail ou en absence de longue durée pour problèmes psychiques/ psychologiques (dépressions…). L’étude complète peut être transmise sur demande.
Contexte
Dépression
Une augmentation de la pollution de l’air peut entraîner une augmentation du nombre de nouveau cas d’incapacité de travail en raison de problèmes psychiques/ psychologiques.
Elle entraîne aussi un nombre de consultations plus important chez le médecin généraliste pour les personnes qui souffrent de dépression.
Hypertension
Une augmentation de la pollution de l’air peut entraîner une augmentation des consultations chez le médecin généraliste pour les personnes souffrant d’hypertension.
Principales observations
- Une augmentation de 5 microgrammes de dioxyde d’azote par mètre cube entraîne 3,4% de visites en plus chez le médecin généraliste pour les personnes souffrant d’hypertension et de 3,1% pour celles qui vivent une dépression.
- Pour une augmentation de 0,5 microgramme de carbone noir par mètre cube d’air, on enregistre 2,4 % de consultations en plus pour les personnes hypertendues et 1,7% pour celles qui souffrent d’une dépression.
En réalité, les mesures de pollution évoquées se démultiplient certains jours et entraînent avec elles des effets considérables sur les soins de santé. Chaque jour, des particules de carbone noir et de dioxyde d’azote se répandent dans l’atmosphère, principalement suite à la combustion de carburants fossiles comme le diesel.
Incapacité de travail
Aux pics de pollution peuvent donc correspondre une augmentation du nombre de personnes admises en incapacité de travail ou en absence de longue durée pour problèmes psychiques/ psychologiques (dépressions…).
- Ainsi une augmentation de 5 microgrammes de dioxyde d’azote par mètre cube d’air augmente le risque d’entrée en incapacité de travail de 4,2%
- En cas d’augmentation de 0,5 microgramme de carbone noir par mètre cube, ce même risque augmente de 3,2%.
Le phénomène peut être observé toute l’année excepté l’hiver. En cette saison, les personnes passent moins de temps à l’extérieur et sont donc moins exposées à la pollution de l’air.
Ils ont dit…
Tim NAWROT, professeur d’épidémiologie environnementale à la KU Leuven et à l’UHasselt:
« Nous ne réalisons pas spontanément l’impact de la pollution de l’air sur notre santé mentale. De plus en plus d’éléments qui démontrent que l’exposition à celle-ci a un impact sur notre santé psychique. Les particules les plus fines peuvent avoir bien plus d’effets que sur nos seuls poumons »
Xavier BRENEZ, directeur général des Mutualités Libres:
« Nous appelons les ministres fédéraux et régionaux à prendre d’une part des mesures afin de lutter contre la pollution de l’air et d’autre part à soutenir l’adoption, sur le plan européen, des nouvelles directives de l’Organisation mondiale de la santé, en matière de pollution atmosphérique. Quelques semaines avant le sommet européen et la conférence internationale sur le climat, nous appelons à une prise de conscience de l’impact majeur que représentent les changements climatiques et la pollution de l’air en termes de santé publique »
Lire aussi l'opinion de Xavier Brenez: Veiller au climat, c'est aussi prendre soin de sa santé
Ressources et liens utiles
Communiqués de presse
30-09-2021