Le Conseil général approuve le budget des soins de santé

  • Davantage de personnes pourront se faire rembourser leurs lunettes, lentilles et appareils auditifs 
  • Les honoraires des kinésithérapeutes et des orthophonistes augmentent de sorte que de plus en plus de prestataires de soins se (re)conventionnent 
  • Des moyens supplémentaires pour les soins dentaires 
  • Budget supplémentaire pour les sage-femmes dans le cadre des soins de périnatalité multidisciplinaire
  • Octroi semi-automatique de l’intervention majorée aux chômeurs célibataires et aux personnes handicapées 
     
Thématiques
Organisation des soins
Autre
Date
pièces de monnaie avec une valise santé / zilveren munten met een zorgkoffertje

Le Conseil général de l’INAMI, composé de représentants des organismes assureurs, des partenaires sociaux et du gouvernement, vient d’approuver le budget de la santé pour 2024. Des investissements sont notamment réalisés dans la rémunération des orthophonistes, des médecins en formation et des kinésithérapeutes. De plus en plus de Belges recevront un remboursement de l’assurance maladie pour leurs lunettes, leurs lentilles ou leurs appareils auditifs
Le Comité de l’assurance a fait une proposition il y a deux semaines en travaillant collectivement sur la base des objectifs en matière de soins de santé. "Pour sortir de l’état dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui, tous les acteurs de la santé doivent collectivement utiliser leur talent pour le changement. Nous travaillons tous ensemble à partir d’un nouveau paradigme, qui privilégie une vision large de la santé et des soins de santé", explique Luc Van Gorp, président du Conseil Intermutualiste National. Le Conseil général partage aujourd’hui ce point de vue. "C’est un budget qui devrait permettre de faciliter les réformes engagées ou prévues, malgré le contexte budgétaire difficile", a-t-il déclaré. 
"Nous allons investir et réformer. Nous avons examiné quels investissements dans le secteur de la santé contribuent le plus à l’amélioration de la santé, de l’accessibilité, de la qualité, de la satisfaction au travail et de l’efficacité à court et à long terme", explique M. Van Gorp. "Nous avons pris en compte l’appréciation du travail, une rémunération équitable et une charge de travail soutenable pour toutes celles et ceux qui travaillent dans le domaine de la santé. Nous nous engageons à une coopération maximale, loin du cloisonnement. Enfin, nous nous concentrons sur une utilisation transparente et efficace des ressources disponibles, car un changement de paradigme est nécessaire." La Commission pour les objectifs en matière de soins de santé - qui sera mise en place au sein de l’assurance maladie d’ici 2024 - contribuera à ce changement de paradigme. 
"Les mesures que nous finançons en matière d’obésité et de soins aux femmes enceintes et aux femmes qui viennent d’accoucher témoignent de notre confiance en des soins multidisciplinaires et accessibles, dans tous les secteurs, guidés par des objectifs en matière de soins de santé", a déclaré M. Van Gorp. 

Le budget de la santé augmentera de 2,65 milliards d’euros en 2024. Les prestataires de soins bénéficient d’une indexation garantie de 6,05 %. 


Des investissements sont prévus : 

  • 16,5 millions d’euros iront pour soutenir les médecins généralistes, afin d’éviter, entre autres, les refus d’accepter de nouveaux patients. 
  • Un montant supplémentaire de 9 millions d’euros sera alloué aux médecins en formation
  • Les soins dentaires peuvent compter sur 40 millions d’euros supplémentaires. Cela augmente, entre autres, les frais d’extraction dentaire, des tarifs maximaux sont convenus pour les prestations supplémentaires et la limite d’âge pour l’orthodontie précoce est supprimée. 
  • 40 millions d’euros seront débloqués pour augmenter les honoraires des kinésithérapeutes, dans le but de permettre (à nouveau) à davantage de kinésithérapeutes de se conventionner. 
  • Il y aura un investissement de 23 millions d’euros dans les honoraires des orthophonistes, ce qui devrait également conduire à un degré de conventionnement plus élevé et donc à un meilleur accès à l’orthophonie. 
  • Les infirmières et infirmiers à domicile peuvent compter sur 10 millions d’euros pour un meilleur remboursement. 
  • En 2024, il y aura une intervention pour les lunettes et les verres à partir de la dioptrie 6, au lieu de 7 aujourd’hui. 5,3 millions d’euros seront débloqués à cette fin. 
  • Le remboursement des appareils auditifs est possible à partir de 35 décibels et ce pour tous les âges. Cela nécessite un investissement de 3 millions d’euros. 
  • Il y aura une attribution semi-automatique du droit à l'intervention majorée pour les chômeurs célibataires et les invalides, grâce à un investissement de 308 000 euros. 
  • L’accent est mis sur la prise en charge du personnel soignant dans les hôpitaux, avec 21 millions pour le soutien administratif et logistique – ce qui donne aux infirmières plus de temps pour le contact avec les patients – et 30 millions pour la formation, l’emploi et la réinsertion. 
  • Dans le domaine des soins de santé mentale, l’accent sera mis sur les « sites », c’est-à-dire les endroits où pourraient se trouver des personnes présentant des problèmes psychologiques, comme les écoles et les CPAS. En outre, la prise en charge en cas de crise est également renforcée, de sorte que, le cas échéant, il existe des alternatives aux mesures coercitives telles que l’admission forcée. 
  • 11 millions d’euros seront consacrés à la mise en place d’un programme de soins périnatals multidisciplinaires dans lequel les sage-femmes jouent un rôle important. Ce programme se concentre sur les femmes vulnérables. 
  • Il y aura 750 000 euros pour la prise en charge supplémentaire des enfants obèses, principalement pour ce que l’on appelle la « troisième ligne » (centres spécialisés tels que le Zeepreventorium et Clair Vallons), mais aussi pour l’interaction entre la deuxième et la troisième ligne.

Les représentants des mutualités Alliance Nationale des Mutualités Chrétiennes, Solidaris, Union Nationale des Mutualités Libres. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter : 
Marianne Hiernaux, porte-parole et responsable communication
+32 492 91 24 13
Marianne.Hiernaux@mloz.be