Les mutualités ont la mission légale de fournir aide, information, accompagnement et assistance en vue de promouvoir le bien-être physique, psychique ou social de leurs assurés. Et ceci vaut aussi pour les conséquences du changement climatique et de la pollution environnementale. Voilà pourquoi depuis 2019, les Mutualités Libres considèrent la réduction de l'impact de la pollution environnementale et du changement climatique sur notre santé comme l’un des 10 grands défis des soins de santé en Belgique.
Climat, environnement et santé
Le changement climatique et la pollution environnementale ont des conséquences directes sur notre santé. En effet, environ 307.000 personnes dans l’UE décèdent encore prématurément chaque année en raison de l'exposition à une forme particulière de pollution de l'air : les particules fines. Une étude récente des Mutualités Libres a encore confirmé l’impact des particules fines sur la santé : plus la concentration en particules fines est élevée dans leur quartier, plus les gens se rendent souvent chez le médecin généraliste.
Le changement climatique a également un impact significatif sur notre santé mentale, ce que l’Organisation mondiale de la santé a souligné cette année. Les Mutualités Libres ont fait les mêmes constatations dans leur analyse de l'impact de la pollution atmosphérique. Les pics de pollution atmosphérique s’accompagnent d’une augmentation du nombre de personnes reconnues en incapacité de travail ou restant longtemps absentes au travail en raison d’affections mentales. Avec 450.000 personnes en incapacité de travail de longue durée, c’est particulièrement pertinent pour la pérennité financière de l’assurance maladie-invalidité en Belgique. La pollution atmosphérique a non seulement un impact sur notre santé, mais aussi sur la soutenabilité financière de notre sécurité sociale.
Perspectives pour le système des soins de santé
Notre système de soins de santé doit également évoluer. L'Organisation mondiale de la santé souligne depuis plusieurs années la nécessité de travailler au renforcement de la résilience climatique et à la durabilité écologique des établissements de soins. Ici aussi, il faut s’y atteler dans les prochaines années.
Les personnes et groupes vulnérables doivent occuper une place centrale dans le futur plan de Transition Juste. La vulnérabilité est déterminée par des facteurs individuels tels que l’âge et la santé, mais aussi par des aspects sociaux comme le statut socio-économique.
Les Mutualités Libres se félicitent des recommandations qui seront présentées pendant la conférence et espèrent qu’elles trouveront également un écho pendant la présidence belge du Conseil de l’UE durant le premier semestre de 2024.
Memorandum Politique Présidents du Haut Comité pour une Transition Juste : Vers une Transition Juste en Belgique