Faire de la santé des Belges une priorité

Pour les Mutualités Libres, la priorité est claire : il faut inscrire la santé dans toutes les politiques, tant au niveau fédéral qu’au niveau des entités fédérées. L’économie et l’emploi, l’environnement et l’aménagement du territoire, l’enseignement et la culture, pour ne citer que quelques compétences régionales et communautaires, jouent un rôle considérable sur la santé des Belges, et les futurs titulaires des portefeuilles ministériels doivent en tenir compte.

Car les défis sont nombreux : le vieillissement de la population, le poids croissant des maladies chroniques, la persistance des inégalités de santé mettent sous pression le système de soins de santé. Pour répondre à ces enjeux, il faut à la fois résolument mettre davantage l’accent sur les déterminants de la santé, et donc les politiques de prévention au sens large, et renforcer la résilience du système de soins. Ceci notamment en revoyant la répartition des tâches entre les différents acteurs et en soutenant la collaboration entre les différents secteurs.

La gouvernance du système de santé doit aussi évoluer pour répondre à ces défis. Les objectifs de santé fixés par la Conférence interministérielle et la mise en place de la Commission des objectifs de soins de santé sont un premier pas dans la bonne direction. Mais il faudra encore renforcer la collaboration entre les différents niveaux de pouvoir et entre les secteurs afin de mettre en œuvre une approche transversale de la santé.

Enfin, les chantiers entamés sous la législature précédente doivent aboutir de toute urgence : les réformes de la nomenclature et du financement des soins, la révision du système de conventionnement, la refonte du paysage hospitalier, la réorganisation de la première ligne, la mise en place de la Health Data Agency… sont des conditions préalables et indispensables à la transformation du système de santé au regard des enjeux de ce siècle.

Parce que ces questions cruciales doivent recevoir des réponses à brève échéance, nous souhaitons la formation rapide des nouveaux exécutifs. Il en va de la qualité de vie de tous les Belges.