Prévention

MPOX : informations essentielles

Les Mutualités Libres tiennent à fournir aux professionnels de la santé des informations actualisées sur le MPOX, anciennement connu sous le nom de variole du singe. Le MPOX est une infection virale qui provoque des éruptions cutanées et des symptômes similaires à la grippe. La plupart du temps, la maladie est bénigne et guérit d'elle-même en quelques semaines. Cependant, chez certaines personnes, notamment celles dont le système immunitaire est affaibli, le MPOX peut évoluer vers une forme plus grave.  

 

 

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Virus MPOX

L'épidémie actuelle de MPOX se distingue par plusieurs caractéristiques uniques :

  • Répartition géographique : contrairement aux épidémies précédentes, celle-ci s'étend au-delà des zones endémiques d'Afrique. En Europe, un premier cas a été signalé en Suède, marquant une propagation internationale.
  • Modes de transmission : bien que des incertitudes persistent quant aux modes de transmission spécifiques du Clade Ib par rapport au Clade II, les recherches continuent pour éclaircir ces aspects critiques.
  • Variants : le Clade I, ou variant centrafricain, montre une propagation accélérée en Afrique, avec des symptômes cliniques potentiellement plus graves.
  • Groupes à risque : les personnes les plus exposées sont celles voyageant dans les zones affectées ou ayant des relations intimes multiples ou avec des personnes infectées. Des conseils aux voyageurs seront bientôt disponibles sur le site du SPF Affaires étrangères.

Pour des données épidémiologiques en temps réel, consultez le tableau de bord MPOX de l'OMS.

Présentation clinique

Les symptômes du MPOX varient, mais les plus courants incluent :

  • éruptions cutanées ou lésions : souvent présentes sur le visage et pouvant se propager
  • fièvre
  • lymphadénopathie
  • myalgies et fatigue

Il est important de noter que les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes et les jeunes enfants peuvent présenter des symptômes plus graves.

Diagnostic

Le diagnostic repose principalement sur des tests PCR. Voici les recommandations :

  • Échantillons : prélevez des écouvillons sur plusieurs lésions cutanées. En l'absence de lésions, envisagez des prélèvements de gorge ou sanguins.
  • Expédition : utilisez un système d'emballage triple et assurez-vous du bon étiquetage selon les directives UN3373 ou UN3291.

Traitement et isolement

  • Traitement : la maladie est souvent spontanément résolutive, nécessitant principalement des soins de soutien. Pour les cas graves, le Tecovirimat peut être envisagé, bien que son efficacité pour le Clade Ib reste à confirmer.
  • Isolement : les patients doivent rester isolés jusqu'à la guérison complète des lésions, généralement entre 2 et 4 semaines. Les soignants doivent utiliser un équipement de protection individuelle (EPI) approprié.

Prévention et contrôle

Pour minimiser la propagation, mettez en œuvre des mesures strictes de prévention :

  • Équipement de protection individuelle (EPI) : utilisez des masques FFP2, protection des yeux, gants, et vêtements de protection.
  • Hygiène des mains : lavez ou désinfectez fréquemment vos mains.
  • Nettoyage de l'environnement : désinfectez régulièrement les surfaces en contact avec le patient.
  • Gestion des déchets : traitez les déchets des patients comme des déchets médicaux infectieux.
  • Vaccination : compte tenu de l'impact limité de la maladie et du faible risque pour la population, la vaccination générale n'est pas envisagée actuellement. En cas d'épidémie localisée en Belgique, une vaccination secondaire est possible grâce au stock stratégique de vaccins (vaccination immédiate après un contact à risque).  

Détection des contacts

Travaillez en étroite collaboration avec les entités régionales de santé pour identifier et surveiller les contacts des cas confirmés. Rappelez-vous qu'il existe une obligation de déclaration pour tous les cas de MPOX.

En appliquant strictement ces mesures, nous pouvons limiter la propagation du MPOX et protéger à la fois les patients et les soignants. Pour plus d'infos, consultez la page dédiée au MPOX sur le site du SPF Santé publique ou le site de l’Institut de médecine tropicale.